L'éclairage au moyen-âge
Moyen-âge : de 476 (chute de l'empire romain) à 1492 (découverte de l'Amérique)

L'éclairage de la maison est de mauvaise qualité et faisait courir le risque d'incendies de plus il était souvent rare par soucis d'économie. Le plus souvent, comme les cheminées permettaient de grandes flambées, sauf en ville et dans les régions déboisées, l'on se contentait de la lumière produite par le foyer pour les veillées.

Sinon, pour créer un peu de lumière, on utilisait essentiellement des lampes à huile, à suif, des bougies et chandelles, et pour l'extérieur des torches.
Il est d'ailleurs intéressant de noter que cette domestication de la nuit passe par l’organisation de moyens destinés à parer la violence : patrouilles nocturnes, arrestation des sujets en armes et sans torche, guet, arrière-guet et garde dans les villes et non par des moyens d'éclairages publics.

Au XVème siècle encore, il n'y avait que trois points d'éclairage public dans Paris : la porte du tribunal du Châtelet, où Philippe le Bel avait fait placer une lanterne à carcasse de bois garnie de vessies de porc pour déjouer les entreprises des malfaiteurs qui se perpétraient jusque sur la place ; la tour de Nesle, où un fanal indiquait l’entrée de la ville aux mariniers remontant la Seine, et la lanterne des morts du cimetière des Innocents.

Les torches : soit accrochées au mur (si en pierre) soit tenues à la main :

A gauche : copie moderne par un artisan ferronier d'un porte torche médiéval

 

 

 

A droite: Lors d'une reconstitution de fêtes médiévales, la danse de la torche :
Le danseur prend un Chandelier avec la chandelle allumée ou une Torche ou un Flambeau et en dansant et marchant il se promène dans la salle et choisit une cavalière dans l'assistance.
Ensemble ce couple fait quelques pas de danse puis l'homme remet le chandelier, la torche ou le flambeau à sa cavalière en lui faisant une révérence et regagne sa place tout en dansant.

Les lampes à huile : Ce système de lampe traverse les âges. Seules les matières qui les constituent changent. En terre cuite chez les gens du peuple et dans les campagnes, elles sont en bronze chez les bourgeois et les seigneurs. On voit aussi apparaître le fer.
Elles sont très utilisées par les moines car elles sont considéres comme la manifestation divine et dégagent du mysticisme.
      A gauche : une simple coupelle en terre cuite. Un bord pincépour                    recevoir la mêche. La coupelle comporte un pied destiné à                    être planté dans la terre ou le sable.
                                              origine Calvados   XII eme
Fragment de lampe à huile en terre cuite
XI eme ou XII eme siècle
Lampe à huile de type byzantin. Le bec allongé est terminé par une ouverture horizontale circulaire. Présence d'une anse surmontée d'une croix latine  
                             V ou VI eme siècle
Copie moderne d'une lampe médièvale : la coupelle inférieure était destinée à la récupération de l'huile qui gouttait. Une anse permettait le transport facile.
Les bougies et chandelles :
Avec la lampe à huile, la plus vieille méthode d'éclairage...

Le bougeoir qui ne supporte qu'une seule bougie : une simple broche fixée sur un plateau munie d'une anse ou d'un anneau pour une facilité de prise manuelle.

Les chandeliers : une tige métallique élargie à l'extrémité et repliée pour constituer la douille qui reçoit la ou les bougies. Ils sont posés ou plantés dans le sol ou le mur, parfois suspendus au plafond.
Ou encore des tablettes de pierre avec des pointes metalliques sur lesquelles étaient plantés les chandelles.
Chandelier extrait d'une image du livre :King Renee's Tournament Book.
Matériau utilisé : le bois
                     Ou le métal comme ci-dessous
Dans les 2 cas notez le dispositif (corde ou chaine) qui permettait de monter ou de descendre le chandelier pour l'entretien.
Ci-dessus : bougeoir
                               A droite : chandelier
Les chandeliers ci-dessous sont des reconstitutions d'artisan ferronnier spécialiste de l'art médiéval.

Chandelle ou bougie ? En principe, la chandelle est en suif et la bougie en cire, mais la confusion n'est pas grave et les deux sont souvent confondues....
Et le cierge ? Réservé à l'usage des églises...

Ce n'est pas tout à fait vrai...voir pour cela la partie plus réservée aux combustibles solides où l'on découvrira aussi les brûle-jonc et autres éclats de bois...